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Guerre en Ukraine : Le témoignage du bergeracois Jean-Baptiste Alix sur son retour en France

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Jean-Baptiste Alix, originaire de Bergerac, est rentré en France avec sa femme et ses deux filles pour fuir la guerre en Ukraine. De passage chez son père à Bergerac, il a eu la gentillesse de nous partager son vécu.

Originaire de Bergerac, l’Ukraine par amour

Jean-Baptiste a grandi à Bergerac, et a étudié à Bordeaux avant de partir à Nanterre pour la poursuite de son cursus universitaire. Travaillant par la suite pour un Conseiller d’État détaché à l’enseignement au sein de l’université Paris Nanterre, il est amené à voyager.

C’est en se rendant un Ukraine pour raison professionnelle qu’il rencontra sa future femme, Mila, ukrainienne, à Donetsk. En 2014, leur mariage prévu dans cette ville du Dombass ne fut possible qu’après avoir rejoint Kiev, déjà à cause d’un conflit militaire avec la Russie dans cette région de l’est de l’Ukraine. Installés donc à Kiev, il était professeur de français avant la guerre.

Jean-Baptiste est souvent revenu avec sa famille à Bergerac. Il a notamment enseigné au lycée Maine de Biran en 2019.

La passion du rugby

Il a gardé un lien très fort avec l’Union Sportive Bergeracoise (USB) (rugby), club pour lequel il fut éducateur et arbitre. Sa passion pour le rugby l’a suivi jusqu’en Ukraine, puisqu’en 2018, il fait venir le club de rugby de Kiev et une sélection nationale à Bergerac pour un stage auprès de l’USB. Plusieurs matchs ont été organisés avec les différentes sections de l’USB et de Sainte Foy La Grande par exemple. Une expérience réussie qui sera renouvelée deux années de suite à Périgueux et à Agen.

La guerre : partir de l’Ukraine au plus vite

C’est par le biais de médias américains que Jean-Baptiste a appris le début de la guerre. A partir de là, il a compris que lui et sa famille devaient fuir le pays le plus vite possible. Après plusieurs recherches de solutions et bloqués dans leur appartement, ils ont vu le conflit s’intensifier « les bombes tombaient toutes les nuits à quelques kilomètres de nous, c’est une guerre folle » témoigne-t-il. « C’était très compliqué de sortir de l’Ukraine, en deux heures, on faisait 5 km ». En contact régulier avec l’ambassade de France et le Quai d’Orsay, ils réussissent par la suite à quitter la capitale ukrainienne pour Lviv (ouest du pays) en train. Dans cette région, ils furent hébergés et aidés par un ami. L’objectif suivant était de rejoindre la frontière polonaise à proximité. Par la suite, la famille a atterri à la base militaire d’Orléans en France, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars. Éprouvés psychologiquement et physiquement, ils ont été pris en charge à leur arrivée. « Le cerveau ne trouve pas de rationalité, c’est une chose que l’on ne pense pas vivre » avoue-t-il. « L’objectif était de partir en vie d’Ukraine…Désormais nous nous rendons compte que nous avons tout perdu là-bas ».

L’attente administrative avant de se reconstruire

Hébergés depuis leur arrivé en France chez la sœur de Jean-Baptiste à Courbevoie (région parisienne), la famille tente de se reconstruire. Mila a trouvé un travail de professeure d’anglais à l’école Stanislas et Jean-Baptiste devrait retrouver son ancienne université de Paris Nanterre pour un poste d’assistant pédagogique.

Cela dit, leur projet est pour l’heure ralenti et en suspens en raison d’une attente de traitement administratif. Il en va de même pour la scolarisation de leurs filles, âgées de 2 et 6 ans, et bilingues

Souhaitons que cette situation se débloque au plus vite.

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