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Chenille processionnaire du Pin : comment lutter ?

Lisez cet article en 4 minutes

Les beaux jours arrivent et avec eux des petits désagréments naturels. La chenille processionnaire du pin en est un ! Nous vous indiquons comment lutter et vous protéger.

Cycle de vie de la Processionnaire du Pin

La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Comme chez tous les papillons oulépidoptères, cette espèce évolue selon 3 trois phases successives :

  • De mi-juin à octobre, les papillons de la processionnaire, mâles et femelles, sortis de terre. s’accouplent. Les mâles meurent peu après.
  • La femelle pond environ 200 œufs sur les aiguilles d’un pin, puis meurt à son tour.
  • 30 à 45 jours après la ponte, les chenilles éclosent et se nourrissent des aiguilles du pin
  • Pendant leur croissance en 5 stades, les chenilles changent de couleur et se couvrent de poils très urticants (jusqu’à 1 million).
  • En automne, les chenilles construisent un abri en soie (cocon), sur la branche d’un pin pour y passer l’hiver. Elles n’en sortent que la nuit pour l’entretenir et se nourrir.
  • Au printemps, la colonie conduite par une femelle quitte son abri et se dirige vers le sol. C’est la procession de nymphose pendant laquelle les chenilles se suivent en longue file (parfois plusieurs centaines de chenilles) à la recherche d’un endroit ensoleillé pour s’enfouir dans le sol et nymphoser.
  • Ainsi, 2 semaines plus tard, chaque processionnaire tisse dans le sol, son cocon individuel pour se transformer en chrysalide et rester dans cet état pendant plusieurs mois voire plusieurs années.
  • A terme, chaque chrysalide se métamorphose en papillon, toujours sous la terre. Et dès mi-juin, les nouveaux papillons commencent à sortir de terre…

Risques sanitaires sur les arbres, les hommes, les animaux

Les chenilles se nourrissent des aiguilles de pins et de cèdres, et entraînent des pertes d’aiguilles (feuilles) qui ralentissent la croissance de l’arbre et diminue sa résistance, le rendant plus sensible aux attaques d’autres insectes xylophages, de champignons pathogènes ainsi qu’aux stress hydriques et thermiques.

Les chenilles causent également des problèmes sanitaires aux hommes et aux animaux du fait de la libération dans l’air de poils urticants très allergènes pouvant provoquer des atteintes cutanées (démangeaisons, œdèmes…), des atteintes oculaires (glaucome…) ou encore des atteintes respiratoires (crise d’asthme…).

Ces soies urticantes projetées par les chenilles sont aussi très présentes dans les nids d’hiver qu’ il est dangereux de manipuler. Leur destruction nécessite l’intervention d’un professionnel équipé d’un équipement individuel de protection (EPI).

Techniques de lutte les plus efficaces

Piégeage des papillons par pose de pièges à phéromone :

Cette technique consiste à poser des pièges à phéromone de synthèse pendant la période de reproduction, de manière à attirer les papillons mâles présents sur le secteur et à réduire considérablement les accouplements et le nombre de pontes potentielles.

Installation des pièges :

suspendre les pièges à des branches de manière à quadriller la surface à traiter. Compter 6 pièges à l’hectare pour des petits îlots de résineux ou 1 piège tous les 25 mètres pour des arbres en alignement. Installation des pièges début juin et démontage/vidage des pièges fin août afin de les réutiliser l’année suivante.


Lutte mécanique par destruction des nids

Cette technique consiste à prélever et détruire manuellement les nids de processionnaires du pin. Les nids coupés doivent être détruits par incinération ou par trempage pendant 24 heures dans un bac contenant de l’eau et un mouillant. Attention, le tissage des nids avec de la soie les rend très étanches et résistant au feu. Il est donc important de vérifier à la fin que les chenilles sont réellement détruites.

Attention : ces opérations doivent se faire avec l’utilisation d’équipements de protection (combinaisons, gants, lunettes et masques), afin de se protéger des soies urticantes qui se trouvent en grande quantité dans les nids, même vides.

En présence de grands arbres, il faudra avoir recours à un élagueur professionnel :


Piégeage des chenilles par pose de pièges à gouttière

Cette technique consiste à disposer autour du tronc de l’arbre infesté, une « gouttière » qui intercepte les chenilles partant en procession de nymphose, et qui les dirige vers un sachet rempli de terre pour se nymphoser. Une fois que toutes les chenilles ont été piégées dans le sachet, celui-ci est retiré et rempli d’eau et d’un mouillant pendant 24 heures afin de les tuer.

Attention : ces opérations doivent se faire avec l’utilisation d’équipements de protection. Il ne faut surtout pas négliger l’utilisation d’équipements de protection (combinaisons, gants, lunettes et masques), afin de se protéger des soies urticantes qui se trouvent en grande quantité dans la gouttière et le sachet du piège à chenilles.

Installation des pièges : installer 1 piège par arbre infesté, à une hauteur hors de portée des enfants. Veiller à bien colmater avec de la pâte à papier mouillée (fournie dans le kit) les espaces entre le tronc et le piège. Installation des pièges dès février et démontage/vidage des pièges fin avril, les gouttières étant réutilisables l’année suivante.

Installation de nichoirsà mésange

La lutte biologique par l’implantation au sein des sites infestés, de nichoirs spécifiques aux mésanges charbonnières (trous de diamètre 32mm) permet aussi de réguler les populations de chenilles de processionnaires du pin.

COMBINER LES MÉTHODES : AMÉLIORE EFFICACITÉ ET RÉDUIT LE RISQUE

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