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Infirmières libérales dans le cœur de l’épidémie

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Christelle Lasfargeas et Elodie Yaha, infirmières libérales au cabinet bergeracois Lasfargeas-Nasser, rendent compte de leur quotidien depuis plusieurs mois face aux confinements.

« Au mois de mars nous avons été prises de court. On n’avait pas beaucoup d’infos. Il a fallu cependant s’adapter rapidement, utiliser le système D et trouver des masques et du gel hydroalcoolique. On s’est fourni chez Bouchillou pour ce dernier produit. Mais on a continué nos soins en prenant des précautions » indique en préambule Christelle Lasfargeas avant de poursuivre « le port du masque trouble le lien social. Nos visages sont cachés et les émotions ne passent pas de la même façon. Pour une grande partie, nous avons des patients chroniques. Ils sont à la recherche de lien social. On leur fait souvent quelques courses, on apporte le journal, on discute avec eux. Ils sont souvent seuls et le confinement renforce cette solitude. Cela peut être anxiogène ».

Entre deux

Entre les deux confinements, les trois infirmières du cabinet ont conservé les gestes barrières et observé le retour de l’épidémie. Et pour ce second acte, certaines choses se sont modifiées comme le souligne Elodie Yaha « depuis plusieurs semaines, on a des cas de COVID sur Bergerac. Ce n’était pas le cas lors du premier confinement. On est donc équipé avec des kits de protection spécifiques. On s’est aussi mis à réaliser des tests PCR. Autres points, les hôpitaux se réorganisent et annulent beaucoup d’actes. On récupère ainsi des patients. Il nous arrive parfois de prendre des photos afin de les transmettre à des médecins pour avis médical ou pour alerter. »

L’avenir

Bien ancrées dans leur ville, les infirmières avouent ne pas voir comment les événements vont évoluer. Elles s’inquiètent et s’avouent désabusées face à un manque de respect des gestes barrières sur certains lieux et dans certaines situations « attention, on n’a pas à faire à une simple grippe. Des personnes sportives et jeunes sont touchées et peuvent avoir des séquelles. On ne peut pas discuter le nombre de morts ou de personnes atteintes. On fait attention pour les autres mais aussi pour nous. Tout ceci s’accompagne d’une charge mentale supplémentaire dans notre quotidien. Quant à la suite elle reste floue.»

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